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8 gestes qui font vraiment baisser votre empreinte carbone

Temps de lecture : 5 minutes

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Publié le : 02/09/2025

Les 8 gestes qui font vraiment baisser votre empreinte carbone

La Semaine européenne du développement durable (SEDD) se déroule cette année du 18 septembre au 8 octobre 2025. Partout en Europe, des milliers d’initiatives mettent en avant les 17 Objectifs de Développement Durable : lutte contre le changement climatique, réduction des inégalités, protection de la biodiversité, consommation responsable…

Mais pour chacun de nous, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver au milieu de tous les “écogestes”. Qu’est-ce qui a vraiment le plus d’impact sur le climat : prendre l’avion pour New York ou débrancher ses appareils électriques la nuit ? Manger un steak de bœuf ou trier ses mails ?

Pour calculer notre impact sur le climat, on utilise un repère de référence : l’empreinte carbone. Elle mesure la quantité totale de gaz à effet de serre (GES) émis par nos activités en une année.

Aujourd’hui, en France, une personne émet en moyenne 9 tonnes de CO₂e par an, alors que l’objectif est d’atteindre 2 tonnes par français d’ici 2050. Le défi est immense, mais il n’est pas hors de portée.

Alors certes, chaque geste compte… mais certains vont vraiment la différence. Pour viser une empreinte carbone faible, mieux vaut agir là où l’impact est le plus fort. Pour vous aider à y voir plus clair et cibler ce qui compte vraiment dans vos habitudes du quotidien, nous avons dressé la liste des 8 gestes les plus efficaces pour réduire votre empreinte carbone. De quoi poser les bases d’une vie plus décarbonée, accessible à toutes et tous.

Pas de podium ici : ces 8 gestes ne sont pas classés par ordre d’importance : chacun pèse différemment selon nos modes de vie. Mais tous comptent parmi les moyens les plus efficaces de réduire son empreinte carbone.

1. Je ne prends pas ou plus l’avion

Infographie sur l'avion, par Vert le média

Un aller-retour Paris–New York, c’est 1,8 tonne de CO₂e par passager. En une seule fois, on émet donc quasiment tout le « quota annuel » qu’il faudrait respecter pour maintenir une planète habitable.

La bonne nouvelle est que la France et l’Europe regorgent de destinations accessibles en train, un mode de voyage souvent plus confortable et plus reposant qu’un vol. Certaines entreprises proposent même un “temps de trajet responsable” à leurs collaborateurs : quelques jours de congés en plus pour celles et ceux qui choisissent le train plutôt que l’avion. Si ce n’est pas votre cas, demandez-le ou mettez-le en place !

Limiter l’avion est l’occasion rêvée de réinventer sa manière de voyager. Envie d’idées concrètes ? On en parle dans notre article sur le tourisme durable.

2. J’habite près de mes lieux de vie et je m’y rends sans voiture

Aller au travail, déposer les enfants, faire les courses… Ces trajets du quotidien représentent des kilomètres répétés chaque jour. Les faire à pied, à vélo ou en transport en commun, c’est réduire des centaines de kilos de CO₂ par an.

Bien sûr, ce n’est pas toujours possible. Mais quand on a le choix d’habiter près de ses lieux de vie, c’est l’un des leviers les plus efficaces sur le long terme. Et au quotidien, c’est aussi un gain de temps, moins de stress dans les embouteillages… et une vraie amélioration pour la santé physique et le moral. Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre article sur les mobilités douces et actives.

3. Je prends la voiture seulement quand je n’ai pas d’alternative, et jamais seul·e

Avec en moyenne 200 g de CO₂e par kilomètre et environ 10 000 km parcourus par an, la voiture individuelle reste un poids lourd de notre empreinte carbone. Quand elle est incontournable, le covoiturage permet de diviser son impact par deux, trois ou quatre.

Alors autant réserver la voiture aux trajets vraiment nécessaires… et partager les places disponibles plutôt que rouler seul·e.

Et si vous vous demandez quels modes de transport méritent vraiment d’être évités ou privilégiés, on a fait le tri pour vous dans l’article “Transports : les modes à fuir, ceux à chérir”.

4. Je réduis fortement ma consommation de viande

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Notre alimentation représente environ un quart de notre empreinte carbone, et la viande rouge en est le principal poste. À elle seule, elle pèse très lourd : 1 kg de bœuf = 28 kg de CO₂e, contre moins de 1 kg pour les lentilles. Bon à savoir : un repas de boeuf émet 14 fois plus qu’un repas végétarien.

Vous partez de loin ? Allez-y pas à pas : remplacer quelques repas par semaine, tester des recettes à base de légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) ou varier les sources de protéines, c’est déjà un pas énorme. Et c’est un geste gagnant à tous les niveaux : pour le climat, pour la santé, et pour le budget !

Curieux/curieuse de découvrir le “classement carbone” des aliments ? On vous dit tout dans notre article consacré à l’empreinte carbone des aliments.

5. J’isole mon logement en priorité

Le bâtiment représente 17 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Et au cœur du problème, on trouve les 7 millions de passoires thermiques, ces logements mal isolés qui laissent filer la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. Résultat : chauffage à fond, factures salées et tonnes de CO₂ émises pour rien.

Un logement bien isolé permet jusqu’à 70 % d’énergie économisée par rapport à un logement mal isolé. Toiture, murs, fenêtres… chaque fuite d’air coûte cher en carbone et en euros. Isoler son logement, c’est tout bénéfice : moins de CO₂ , plus de confort, moins de dépenses.

Sur le simulateur officiel Mes Aides Réno (1), vous connaîtrez en 3 minutes les aides auxquelles vous pouvez prétendre pour rénover votre logement.

6. Je choisis une énergie de chauffage peu carbonée

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Le chauffage est (et de loin) la premier poste de l’empreinte carbone du logement. Mais tous les chauffages ne se valent pas. Le fioul et le gaz sont les plus gros émetteurs, alors que l’électricité (idéalement la pompe à chaleur) ou le bois ont des émissions plus faibles. Pour comparer concrètement l’empreinte carbone des différents modes de chauffage, vous pouvez utiliser le comparateur de l’ADEME, Impact CO2 :

Ceci étant, cela dépend (beaucoup !) de l’isolation. Si votre logement est bien isolé, le choix du chauffage pèsera moins lourd dans le bilan carbone, car les besoins en chauffage sont limités.

7. Je vis dans un logement de taille raisonnable

Infographie comparant la taille des logements principaux en France entre 1970 et 2020 : en 1970, 70 m² en moyenne ; en 2020, 91 m² en moyenne.

Plus on a de surface, plus il faut d’énergie pour chauffer, rafraîchir, éclairer… et plus il a fallu de matériaux pour construire.

Dans un logement mal isolé, la taille est déterminante : un grand espace mal isolé, c’est comme chauffer dehors. Si le logement est déjà bien isolé, la surface compte moins. Mais réduire ou partager l’espace (colocation, sous-location) reste une façon simple de limiter son empreinte carbone et de réduire ses factures.

À l’échelle collective, la question de la taille joue aussi un rôle clé. Plus on construit de grands logements, plus on consomme de matériaux et plus on artificialise de sols. Habiter raisonnable, c’est limiter la demande en construction neuve, préserver des terres agricoles et, au passage, réduire le temps passé à l’entretien de son logement !

Envie de creuser le sujet du logement bas carbone ? Inscrivez-vous à notre infolettre Nos Gestes Logement : conseils concrets, astuces pratiques et actualités directement dans votre boîte mail.

8. J’achète moins, mieux et je fais durer mes objets

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Vêtements, électroménager, mobilier, numérique… pour tous ces objets, l’essentiel de l’empreinte environnementale provient de la fabrication. Aussi, pour “amortir” cette empreinte le plus possible, ce qui compte, c’est d’allonger leur durée de vie : au moins 100 portés pour un pantalon (200 après réparation ?), au moins 2 ans d’utilisation pour un smartphone (mais mieux : 3, 4, 5 ans !). On évite ainsi de racheter trop souvent et de réemployer matières premières et énergie pour s’approvisionner.

Faire durer, c’est acheter par besoin plutôt que par réflexe, réparer quand c’est possible, et se tourner vers la seconde main avant d’acheter neuf. Pour trouver où réparer ou donner près de chez vous, l’ADEME propose un vrai outil pépite : Que faire des mes objets & déchets (2).

Conclusion

Ces 8 gestes sont une boussole pour agir au quotidien, même s’ils ne sont pas suffisants pour atteindre l’objectif des 2 tonnes par an. Nos choix individuels deviennent beaucoup plus puissants quand ils sont facilités par nos lieux de travail, nos associations, nos collectivités.

Si vous appliquez déjà ces 8 “gestes écologiques”, bravo ! Votre empreinte carbone annuelle est probablement bien plus faible que la moyenne française. Mais même avec ces efforts, nous restons au-dessus du cap des 2 tonnes fixé par l’Accord de Paris pour 2050. Ce cap ne pourra être atteint qu’en agissant aussi collectivement. Concrètement, cela peut vouloir dire :

  • militer au niveau local pour l’adaptation au changement climatique de votre territoire (associations, élus, collectifs citoyens),
  • participer à des ateliers de sensibilisation à la transition écologique et diffuser ces savoirs autour de vous,
  • voter en tenant compte des enjeux écologiques et climatiques,
  • aligner votre activité professionnelle ou associative avec vos convictions écologiques.

Autrement dit, réduire son empreinte carbone, ce n’est pas seulement une affaire personnelle : c’est aussi un projet collectif ! Découvrez comment les organisations peuvent donner plus de force à ces changements dans notre article “Empreinte carbone individuelle : les entreprises ont aussi un rôle à jouer !”.

Vous voulez mesurer l’impact de vos choix pour le climat et voir comment progresser ? Faites le test avec Nos Gestes Climat.

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  1. Mes Aides Réno, le calculateur national de référence des aides à la rénovation énergétique pour les particuliers.
  2. Que Faire de mes objets & déchets, l'assistant au tri de l'ADEME.

Crédits images : Bon Pote, Unsplash (planet care, sweet life, huma)

Portrait de Myriam Blal

Myriam,

Myriam est journaliste de métier, passionnée par les mots justes et les idées claires. Elle s’attache à écrire des textes accessibles, qui parlent à tout le monde, sans jargon. Elle contribue au blog de Nos Gestes Climat en tant que rédactrice depuis 2025.