Questions fréquentes
Levez la main, on répond à vos questions !
Vous trouverez ici les réponses aux questions les plus fréquentes. S'il vous reste des interrogations ou si vous souhaitez nous proposer des améliorations, rendez-vous tout en bas. Bonne lecture !

Général
Pourquoi ne pas prendre en compte l'épargne individuelle ?
C'est un sujet très complexe, à plusieurs niveaux.
Il y a d'abord le problème du double comptage. En effet, les émissions des énergies fossiles financées par les banques sont comptabilisées pour ceux qui les utilisent. Compter l'empreinte de l'épargne, c'est donc compter deux fois les consommations liées à ce qu'a financé cette épargne.
Par exemple, votre banque finance peut-être l'extraction du pétrole au large de la Sibérie, mais ce pétrole est extrait pour que quelqu'un, quelque part, puisse faire 10km de voiture, chauffer une maison ou produire du plastique. Ce sont les consommations voiture, logement et plastique qui, dans le modèle, se voient attribuer ces émissions.
Il y a, également, la difficulté de comptabiliser l'empreinte carbone de l'épargne. Des initiatives existent (comme celle d'Oxfam, par exemple), mais nous sommes loin d'un consensus sur les méthodes de calcul.
Ces deux raisons font qu'actuellement, l'empreinte de votre épargne n'est pas évaluée dans le cadre de Nos Gestes Climat.
Néanmoins, nous sommes conscients que le choix d'une banque a un impact important au niveau sociétal. Il faut agir à tous les niveaux ! C'est pourquoi nous avons ajouté une action "non comptabilisée" (qui ne génère pas de gain d'empreinte) appelée "Bien placer son argent".
Vous ne posez pas de questions sur les enfants ?
C'est un sujet, pour le moins, compliqué !
Nos Gestes Climat est un calculateur d'empreinte individuelle. On considère que chaque humain, enfant ou adulte, a sa propre empreinte.
Certes, un enfant n'a pas choisi de naître, et quelque part un ou deux adulte(s) ont décidé de mettre au monde un nouvel individu, qui aura une empreinte carbone. On pourrait se dire que l'on devrait la leur attribuer. Mais alors, pendant combien de temps ? Votre empreinte n'est pas à attribuer à vos parents !
Par ailleurs, nous avons de la chance : la démographie française est assez stable, et l'on ne risque pas trop de voir nos budgets individuels fondre à cause d'une démographie explosive.
Qu'est-ce que l'empreinte carbone ?
Tout ce que nous consommons, utilisons, puis jetons a nécessité de la matière et de l'énergie. Que ce soit pour la phase de production, d'utilisation, ou de fin de vie du bien, ou du service. Ainsi, toutes nos activités participent à émettre des gaz à effet de serre. Certaines énormément, d'autres très peu.
Manger un kg de patates, rouler 10 000 km en voiture, regarder une vidéo en streaming... émettent des Gaz à Effet de Serre (GES), mais bien évidemment dans des proportions très différentes. Et nous n'avons pas toujours ces chiffres en tête.
Pour tout comprendre, retrouvez ici notre article complet sur l'empreinte carbone : définition, calcul et action pour la réduire.
Le calculateur est-il destiné uniquement aux Français ?
La version la plus avancée du modèle, et de loin, est celle de France métropolitaine. Petit à petit, au fil des contributions et demandes, nous ajoutons des briques permettant d'améliorer des versions dédiées à l'Outre-mer, ou à d'autres pays. Les pays disponibles se trouvent sur notre page International. Il faut, actuellement, considérer que ce sont des versions "beta", non finalisées.
Par ailleurs, la traduction du modèle en anglais a déjà été réalisée, pour plus d'inclusivité.
Pourquoi l'internationalisation est importante ? Certains paramètres du modèle, en particulier l'empreinte du mix électrique (en gCO₂ₑ/kWh), influencent particulièrement le résultat final, qui ne sera donc pas valide en Belgique, au Congo, au Québec, en Algérie ou ailleurs. Vous vous demandez ce que donnerait votre empreinte dans un de ces pays ? Vous pouvez changer de région sur cette page.
D'où vient l'objectif de 2 tonnes ?
Soyons honnête, à l'heure actuelle, personne n'émet moins de 2 tonnes de gaz à effet de serre par année. Si votre empreinte se situe autour de 4 ou 5 tonnes, vous avez déjà fait une grande partie du chemin.
Il s'agit de progresser individuellement vers des modes de vies moins émetteurs de gaz à effet de serre, mais il est également essentiel que des changements s'opèrent à plus large échelle pour faciliter l'émergence de ces mode de vies.
Ainsi, une collectivité où les citoyens se mettent massivement au vélo (ou à un autre mode bas carbone) poussera ses élus à favoriser de nouvelles infrastructures et politiques adéquates, ce qui en retour aidera les prochains à se mettre au vélo, et ainsi de suite ♻️ !
Cet objectif de 2 tonnes est compliqué, mais c'est ce que nous devons atteindre collectivement au plus vite, et au plus tard en 2050 avec une progression régulière chaque année, afin de contenir le réchauffement climatique à +2°C, et donc respecter l'accord de Paris. Ce "budget climat" ne relève pas du fait politique, mais découle des limites planétaires identifiées par la science du climat. Il est factuel, non négociable, sauf à vouloir s'exposer aux conséquences désastreuses qui y sont associées et largement décrites dans les rapports du GIEC.
Pour en savoir plus, lisez notre article illustré sur ce sujet : Qu'est-ce que l'empreinte carbone ?
Comment me comparer à la moyenne française ?
Il faut voir l'empreinte qui s'affiche au début du test, avant que vous n'ayez répondu aux questions, comme un point de départ. Il vous permet, tout au long du calculateur, de comparer l'empreinte de vos postes de consommation (km en voiture, chauffage...) à des valeurs qui se veulent les plus proches de la moyenne française.
Ce point de départ est différent des 9,2 tonnes de CO₂e, l'empreinte carbone individuelle moyenne des français.
Cette différence est normale, car les deux méthodes de calcul sont très différentes :
"Par le haut" : La moyenne du ministère englobe l'impact carbone de l’ensemble des activités de l’économie française qu'elle divise ensuite par les 68 millions de Français. "Par le bas" : Nos Gestes Climat propose d'ajouter, poste par poste, les empreintes de toutes nos consommations réelles et "significatives" (c'est-à-dire représentant la grande majorité de l'empreinte carbone d'un individu). Le modèle n'est pas exhaustif, l'enjeu étant de trouver l'équilibre entre précision / complétude, et complexité / durée du test.
Tant que l'ordre de grandeur est identique, tout va bien (ici nous avons un écart de moins d'une tonne, soit moins de 10%, ce qui semble raisonnable).
Par ailleurs, nous cherchons en continu à rendre le modèle plus précis et plus complet. Si un sujet important vous semble manquer, n'hésitez pas à nous le signaler !
Services sociétaux
Peut-on agir sur la partie « services sociétaux » ?
Il peut être frustrant de se voir comptabiliser des impacts pour lesquels nous n’avons aucun levier d’action direct.
Mais c’est là tout l’enjeu de la transition au sens large !
Cette transition ne peut se penser seulement à l’échelle individuelle. Elle est une condition nécessaire mais non suffisante d’une transition plus globale à l’échelle de notre société. Cela revient donc à jouer avec des leviers d’actions indirects (vote, engagement associatif, sensibilisation autour de soi, etc.).
Nous en avons intégré quelques-uns dans le parcours action après le test.
Que représente le poste « services sociétaux » ?
Ce poste représente l’empreinte carbone des services publics français, ainsi qu'un ensemble de services "de base" (dont les telecoms, par exemple) qui sont difficiles à éviter, ramenés à une échelle individuelle. C’est-à-dire que l’on répartit l’impact de tous ces services sur les 67 millions de Français.
Tout le monde prend donc en quelque sorte « sa part », et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il est extrêmement rare voire quasi impossible de vivre sans jamais utiliser un seul service public. Qu’il s’agisse de service santé, de routes aménagées, de l'éducation, et plus généralement de tout ce qui est financé par les impôts, tout le monde bénéficie des services publics. De plus, ces services et leur financement sont votés chaque année par l'Assemblée et définis par un gouvernement élu régulièrement.
Deuxièmement, essayer de comptabiliser la part de service public qu’un individu utilise « pour de vrai » n'est non seulement pas possible, mais surtout est-ce souhaitable ? Vous pouvez n'avoir jamais eu affaire à la justice ou à l'hôpital public jusqu'à aujourd'hui, mais y être amené dans les mois qui viennent.
Transport
Dois-je renseigner mes déplacements professionnels ?
Non.
Nos Gestes Climat est dédié à l’évaluation de l’empreinte carbone individuelle. Les déplacements que vous effectuez dans le cadre de votre travail (comme livrer un client, se rendre à une réunion, prendre l’avion pour assister à 3 jours de séminaire, etc.) ne sont pas à prendre en compte quand vous répondez aux questions du calculateur.
Ces déplacements, relevant de l’activité professionnelle, seront comptabilisés dans l’empreinte carbone de votre organisation (entreprise, collectivité, association, etc). On parle alors de bilans d’émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES).
Néanmoins, les déplacements réguliers domicile-travail vous sont demandés. Pourquoi ? Car, à titre personnel, vous avez la main sur le type de transports que vous choisissez d’utiliser et sur l’endroit où vous habitez.
Cependant la réalité est souvent bien différente et loin de nous la volonté de culpabiliser ceux dont la mobilité quotidienne est centrée autour de la voiture car ils sont éloignés de leur lieu de travail. Même si certains choix peuvent être questionnés, beaucoup d’entre nous sont, en effet, contraints à utiliser une voiture individuelle, faute d’alternatives sérieuses disponibles (transports en commun, télétravail, covoiturage, etc.).
Alimentation
Pourquoi ne posez-vous pas de question sur le bio ?
À ce jour, les données indiquent qu'à production et produits égaux, une culture bio nécessite des parcelles agricoles plus grandes, réduisant la taille des forêts et des zones naturelles, zones essentielles à la séquestration du carbone. C’est pourquoi, à l’échelle globale et à quantités consommées égales, du point de vue du carbone et du carbone uniquement, on tend à considérer que le bio a « plus d’impact » sur le climat que l’agriculture conventionnelle.
Mais bien sûr, ce n’est pas une raison pour ne pas manger bio !
De la pollution des sols et des nappes phréatiques à la perte de biodiversité en passant par la préservation de la santé des agriculteurs, une alimentation bio permet de réduire considérablement de nombreux autres impacts environnementaux tout en réduisant également les risques pour notre santé. Nous touchons ici aux enjeux environnementaux en général, et devons prendre du recul par rapport à un calcul concentré sur les faz à effet de serre.
Pourquoi ne puis-je pas renseigner mon potager dans le calculateur ?
Malheureusement, prendre en compte l'utilisation d'un potager personnel dans le calculateur Nos Gestes Climat est assez complexe.
Il faudrait :
- demander la part de votre alimentation que cela concerne (donc il faut que les gens puissent l'évaluer, ce qui n'a rien d'évident)
- connaître votre mode de production (avec ou sans intrants ?)
- disposer de données sur les différences d'empreinte entre du "produit-maison" et du "produit-par-un-pro", ce que nous n'avons pas aujourd'hui
A minima, nous pourrions soustraire la part de transport (pour les légumes, la moitié de l'empreinte, beaucoup moins pour les autres aliments)... mais le calcul serait très partiel.
Néanmoins, le carbone n'est pas l'alpha et l'omega des enjeux environnementaux ! Et cultiver son potager est une excellente façon de nourrir son sol tout autant que sa famille, ainsi que de favoriser la biodiversité sur son lieu de vie (du moins, sans produits phytosanitaires...).
Pourquoi ne puis-je pas renseigner de pratiques alimentaires alternatives (algues, insectes...) ?
Nos Gestes Climat est, avant tout, un outil pensé pour le grand public. C’est pourquoi nous avons souhaité limiter le nombre de questions aux aspects que nous savons les plus importants (impactants) de notre alimentation.
Nous savons qu'il manque beaucoup de choses dans le modèle actuel. La diversité des pratiques alimentaires est presque infinie !
Notre outil est libre d’accès et la contribution de tous est possible et souhaitée. N’hésitez donc pas à nous faire part de vos suggestions d’amélioration si un manque au modèle vous paraît important.
Logement
Pourquoi ne puis-je pas renseigner mes panneaux solaires thermiques
Pour le moment, nous n'avons mis les panneaux solaires thermiques que dans la partie actions. En effet, les économies réalisées sont déjà incluses en quelque-sorte dans votre facture (réduite) d'énergie.
Cependant, nous allons nous pencher sur l'intégration de ce mode de chauffage pendant le simulateur, car cela permettra de :
- Valoriser les personnes qui ont fait ce choix et cet investissement
- Faire de la pédagogie sur ce mode de chauffage pas encore connu de tous
- Éviter de proposer aux personnes ayant déjà installer ce système de le faire, en fin de parcours
Cela devrait être effectif courant 2025.
Divers
L'impact du numérique n'est-il pas plus élevé que cela ?
L’évaluation des impacts du numérique et plus particulièrement des contenus « dématérialisés » (streaming, visio-conférence, stockage sur un cloud, envoi de mail, requêtes IA, etc.) est encore un sujet de travail parmi les acteurs techniques et institutionnels. Mais oui, 80% de l'empreinte du numérique pèse sur les appareils en eux-mêmes (et 20% sur leur usage).
Par ailleurs, cela complexifierait et rallongerait beaucoup le test que de proposer trop de questions précises sur vos usages du numérique.
Un outil est par contre parfaitement adapté pour cela, c'est celui des Usages numériques d'Impact CO2 !
Je ne trouve pas réponse à ma question
Vous pouvez nous contacter via notre page de contact : accéder à notre page de contact.