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Comment réduire l’empreinte carbone de mon logement ?

Le saviez-vous ?

En France, le secteur du bâtiment contribue à 17% des émissions territoriales françaises (79 Mt CO2eq sur 435 Mt CO2eq)[^1].

Infographie : les bâtiments représentent 17% des émissions en France

Il faut savoir également que les factures d’énergie représentent en moyenne 8,5 % du budget annuel des ménages (réparties à peu près équitablement entre les déplacements (48 %) et le logement (52 %)). Cela représente en moyenne 2 900 € par ménage et par an[^2].

"Sur le logement je n’ai pas vraiment de leviers d’actions…"

C’est un message que l’on entend souvent et à juste titre parfois. En effet, comment réduire l’impact carbone de son logement quand on n’en est pas propriétaire et/ou que les travaux de rénovation (énergétique) sont très chers.

Nous allons donc passer en revue ce qu’il est possible de faire. De simples écogestes pouvant paraitre triviaux, mais prenant leur sens à grande échelle, aux aides financières pouvant permettre la réalisation de travaux énergétique en passant par des actions pouvant bousculer nos habitudes, nous allons voir qu’en réalité les actions peuvent être nombreuses et qu’elles sont toujours synonymes d’économie à plus ou moins long terme.

Que faire à son échelle ?

🌡 1. Adapter la température de son logement

En effet, il est assez fréquent de chauffer à plus haute température que ce que l’on estime. Vérifier par vous-même et ramener la température à 20°C, voir 19°C.

Infographie : baisser le chauffage d'un degré dans son logement permet d'économiser 7% d'énergie

🧐 2. Connaitre les nombreux écogestes pour réduire sa consommation d’énergie

Remplacer ses ampoules par des LED, sécher à l’air libre de ses vêtements ou encore éteindre ses appareils en veille, multiples sont les moyens d’économiser de l’énergie et de l’argent. N’hésitez pas à consulter la bibliothèque numérique en bas de page pour en savoir plus (notamment le guide « 40 trucs et astuces pour économiser l’eau et l’énergie »).

Infographie : les écogestes dans son logement

🥵 3. Se tourner vers l’isolation active en cas de forte chaleur...

Volets fermés, ouvertures matinales, brasseur d’air et humidification sont les pistes à suivre pour à la fois se protéger de la chaleur et apporter de la fraicheur à son logement. L’isolation active est aussi un moyen d’éviter la prolifération de climatiseurs dans les foyers et la très forte surconsommation que cela engendrerait.

Infographie : d'ici 2050 le nombre de climatiseurs pourrait passer de 1.6 à 5.6 milliards

🔥 4. Opter pour un système de chauffage moins émissif

Cette action s’adresse avant tout aux propriétaires de chaudières fonctionnant au gaz ou au fioul, car ces dernières sont de très mauvais élève en termes d’émissions de gaz à effet de serre (et d’autant plus dans des logements mal isolés). Cependant, il n’y a pas de solution unique et différents types de solutions peuvent répondre à vos besoins. Pour rentrer dans les détails techniques reportez-vous à la bibliothèque numérique en bas de page et plus spécifiquement aux guides « se chauffer mieux et moins cher » et « une maison plus écologique ».

Infographie : remplacer une chaudière au fioul ou au gaz par un équipement performant

🔨5. Rénover énergétiquement votre logement

Saviez-vous, qu'en France il y a plus de 7 millions de passoires énergétiques (logement très mal isolé situé dans les classes énergétiques F ou G). Et dans ces passoires énergétiques, les pertes de chaleur peuvent venir de partout[^3].

Schéma : pertes de chaleur d'une maison non isolée

Il est donc essentiel pour réduire son empreinte carbone de vivre dans les logements bien isolés pour limiter notamment sa consommation d’énergie. Afin de réduire au maximum son empreinte carbone, l’idéal est d’envisager des travaux de rénovation énergétique visant une labellisation HPE (Haute Performance Energétique) comme avec le label BBC (Bâtiment Basse Consommation). Pour en savoir plus sur la rénovation énergétique tournez-vous vers les sources de la bibliothèque numérique en bas de page et plus spécifiquement vers le guide ADEME « Isoler sa maison ». Sachez tout de même qu’une rénovation énergétique consistera toujours à réduire au maximum les fuites thermiques (qui transmettent rapidement le froid extérieur à l’intérieur du logement) et les entrées d’air parasites afin que celui-ci reste « facilement » (i.e. sans recours excessif au chauffage) à une température modérée.

Infographie : rénover son logement en BBC permet de réduire sa consommation d'énergie de 70%

Mais ça coute extrêmement cher tout ça !

C’est vrai ! Mais sachez à l’inverse que cela permet des économies sur le long terme. Sachez aussi qu’il existe de nombreuses aides pour les rénovations énergétiques, travaux d’isolation et changement de système de chauffage. Pour tout savoir, consultez France Renov ou Agir pour la Transition ainsi que le guide ADEME « Aides financières » (cf. Bibliothèque Numérique)

Et souscrire un contrat d’électricité verte, c’est bon pour réduire mon impact sur le climat ?

Hum… Oui et non : c’est compliqué !

En premier lieu, il faut savoir qu’à moins de posséder sa propre source d’électricité (panneaux photovoltaïques), l’électricité dite « verte » fournie par les producteurs d’énergie renouvelable ne peut vous être acheminée sans l’existence du réseau électrique français, réseau unique et partagé par tous. Nos Gestes Climat utilise donc seulement le facteur d’émission (facteur permettant de convertir vos kWh consommés en kg de CO2 émis) de ce réseau, qui sera d’autant plus bas que des sources durables y seront connectées. Pour vous donner une image, il n'y a pas de robinet "énergie verte" à la porte de chaque logement. Vous recevez la même électricité que votre voisin, peu importe vos contrats respectifs. À l’heure actuelle, ce facteur d’émission est particulièrement faible grâce à la part importante de nucléaire et de barrages hydrauliques dans le mix énergétique français. Cependant, comme l’explique RTE (gestionnaire du réseau de transport français d’électricité) financer et développer les capacités dites « renouvelables » est essentiel. Leur message est clair : un développement massif des énergies renouvelables est essentiel pour atteindre la neutralité carbone à l’échelle française. Souscrire à un contrat d’électricité « verte » est donc un bon moyen pour être en phase avec ses valeurs, participer à la création d’emplois non délocalisables et participer à l’atteinte d’une France neutre en carbone.

Attention : beaucoup de fournisseurs d’électricité verte ne sont pas très sérieux.

Privilégiez donc les acteurs cités dans l’avis technique de l’ADEME : Enercoop, Ilek, Energie d’Ici et EkWateur (uniquement l’offre « petits producteurs indépendants ») ainsi que ceux disposant du label VertVolt

✚1️⃣ 6. Si on a de la place chez soi, prendre un colocataire (ou plusieurs ?)

En effet, depuis 1968 la taille des ménages diminue passant de 3.1 personnes à 2.2 personnes en moyenne[^4]. Et donc dans le même temps, depuis trente ans, le parc immobilier français s’accroît de 1,1 % par an en moyenne[^5]. Partager son logement permet en quelque sorte de limiter l’étalement urbain (en considérant une réduction de la demande en logement) et de réduire l’empreinte carbone de son logement en le « répartissant » entre plusieurs habitants.

🏰 7. Se tourner vers des logements anciens/existants et/ou à rénover lors d’un futur achat

Si l'on suit la même logique afin de limiter l'étalement urbain et la demande en logement neuf, l'achat d'un logement déjà existant permet de participer à la limitation de l'artificialisation des sols.


Pour approfondir:

Guides et informations grand public

Sources

[^1]: Haut Conseil pour le Climat [^2]: 40 trucs et astuces pour économiser l'eau et l'énergie [^3]: Collectif Renovons [^4]: Statistiques INSEE [^5]: Statistiques INSEE