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Take the testTransports : les modes à fuir, ceux à chérir
An article by Julie Pouliquen, updated on 09/12/2024
On peut lire ici ou là que l’empreinte moyenne d’un français est d’à peu près 9 tonnes CO2e / an, dont presque le tiers est lié à ses déplacements. Mais comme souvent pour les moyennes, celle-ci cache des disparités qui sont très importantes. Décortiquons cette empreinte transports ensemble, pour comprendre quels éléments changent vraiment la donne.
Les 2 modes de transport à éviter
Cela ne sert à rien de tourner autour du pot.
1. La voiture
Ce qui en fait LE transport à l’empreinte carbone la plus importante en moyenne pour les français, c’est son hégémonie sur nos territoires, dans nos usages et dans nos imaginaires. Aujourd’hui, il est très commun de prendre sa voiture pour faire moins d’un kilomètre. Routes, parkings, les infrastructures sont faites pour cela, et il est parfois impensable de faire différemment tant les aménagements pour les autres types de mobilité manquent sur les territoires.
Mais cet usage pèse lourd dans les empreintes de chacun :
- En moyenne, un français fait autour de 10 000 km par an en voiture
- L’empreinte d’un kilomètre en voiture est importante : autour de 200 gCO2e
- Même en basculant sur de l’électrique, l’empreinte reste très élevée, car un véhicule électrique pèse très lourd (en équivalent CO2) à la construction, et l’amortissement de cette empreinte est donc conséquente, à l’usage
Il est crucial, aujourd’hui, de réduire notre dépendance à la voiture individuelle.
2. L’avion
L’avion a une logique plutôt inverse, par rapport à la voiture : ce n’est pas son hégémonie qui pose problème, mais bien que chaque trajet aérien, chaque avion qui décolle, et c’est une empreinte colossale que se partagent les passagers. Un Paris - New York pèse 1,8 tonnes CO2e par passager, quand l’objectif national par personne est à 2 tonnes par an.
Ainsi, si l’empreinte de l’aérien est relativement faible lorsque l’on regarde l’empreinte moyenne d’un français (moins de 5%), cela cache des disparités sociales très fortes : en réalité, seuls 11% des français le prennent régulièrement (plus de deux fois par an). L’empreinte est donc énorme, mais diluée sur un grand nombre de personnes dont la plupart ne sont pas du tout concernés.
3. Quid des deux-roues ?
À l’échelle nationale, leur empreinte est négligeable car l’usage est relativement faible par rapport aux autres modes de transport.
Les deux-roues motorisés sont bien plus efficaces que la voiture : ils pèsent moins lourd et leur empreinte est donc moindre. S’ils remplacent un usage voiture, alors c’est super : nous sommes gagnants économiquement, et écologiquement. Mais s’il s’agit de trajets qui pourraient être fait en mobilités actives, ou en transports en commun, alors mieux vaudrait s’en passer.
Le top 3 des modes de transport dont vous pouvez user et abuser
Si pour calculer votre empreinte, nous vous demandons l’intégralité de vos usages pour vos trajets, il y en a qui ne comptent pour rien, ou presque. De ces moyens de transport, vous pouvez clairement user, et abuser !
1. Les mobilités actives efficaces
Pourquoi “efficaces” ? Les mobilités actives sont celles qui font le meilleur usage de l’énergie pour transporter une, ou plusieurs personnes. Avec un matériel de moins de 20 kg, 40 kg au maximum pour les vélos-cargos à assistance électrique, on transporte aisément le poids d'une, voire deux ou trois personnes (un vélo avec deux enfants embarqués) sur de courtes, parfois moyennes, plus rarement longues distances. Et les courses avec !
L’empreinte de ces mobilités est presque nulle :
- D’un côté l’amortissement d’un objet dont la durée de vie est potentiellement infinie si vous en prenez soin
- De l’autre une empreinte d’usage nulle pour tout ce qui est sans assistance électrique, et de quelques grammes à peine pour les véhicules assistés (2,2 gCO2e par km pour un vélo à assistance électrique)
2. Le train
Le train est l’objet de mobilité qui rend accessible la longue distance pour une empreinte incroyablement faible. C’est simple : l’empreinte du TGV est presque équivalente à celle d’un vélo à assistance électrique : 2,9 gCO2e / km !
L’empreinte des autres types de train n’a pas à rougir : 8 g pour les intercités. Même le TER avec ses 27 g fait figure de très bon élève parmi les transports.
3. Les transports en commun
Les transports en commun électrifiés sont évidemment ceux à l’empreinte la plus réduite : tramway, métro, RER affichent une empreinte allant de 5 à 10 gCO2e / km.
Même si les bus n’ont pas cette efficacité :
- Ils ont vocation à transporter sur des distances relativement courtes (urbain / interurbain)
- Les flottes sont, pour beaucoup, en cours d’électrification, ce qui améliorera l’empreinte, qui est aujourd’hui de 160 gCO2e / km
Vous vous demandez quelle est votre empreinte transport ?