Les services sociétaux, qu'est-ce que c'est ?
D'où vient ce chiffre ?
Le modèle qui nous permet de calculer ces deux constantes "services publics" et "services marchands" se distingue du reste du modèle Nos Gestes Climat car il est dit "macroscopique". C'est une reconstitution macroscopique qui est basée sur les volumes d'échanges d'argent en milliard d'€ par branches économiques du pays ou, pour le dire plus simplement, par secteur.
L'inclusion de ce modèle macro permet d'hybrider le modèle NGC. On peut ainsi dire qu'il est à dominante micro avec une composante macro.
Notre source pour les deux constantes macro est le calcul de l'empreinte nationale française par le ministère de l'Écologie. Voici l'article le plus récent, qui nous donne d'ailleurs une estimation de l'empreinte nationale de 8,9 tonnes en 2021. Le chiffre est extrapolé avec son lot d'incertitudes supplémentaires par rapport au chiffre de 9,2 tonnes en 2018.
Pour comprendre plus précisément comment fonctionne ce modèle, n'hésitez pas à lire notre article dédié.
Existe-t-il des leviers d'action ?
L'empreinte des services sociétaux peut paraître très élevée comparée à l'objectif des 2 tonnes d'ici à 2050 pour respecter les accords de Paris et notre échelle, il est facile de se laisser convaincre que nos actions n’ont que peu d’impact. Néanmoins, la transition écologique a besoin de transformation opérant à petite comme à grande échelle. En revanche, nos engagements individuels ne seront pas suffisants pour limiter le changement climatique. Ce n’est donc pas aux citoyens de porter l’ensemble du poids de la transition. Cette dernière doit également avoir lieu à plus grande échelle, notamment au niveau de la collectivité, des entreprises et de la société dans son ensemble, ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre des services publics notamment !
De nombreuses associations (Réseau Action Climat, ANV COP 21, Alternatiba, Greenpeace, Extention Rebellion, Youth for Climate, et de nombreuses autres…) mènent ce travail de plaidoyer pour la transition et cherchent à alerter la population et les élus sur les risques du changement climatique. Même si cette bataille de l’opinion a permis de faire prendre conscience aux Français des risques que représente le changement climatique, beaucoup de chemin reste encore à parcourir. Voici des pistes pour passer à l'action et discuter autour du changement à l'échelle collective :
- Interpellez ses élus afin qu'ils mènent des actions en faveur de la transition écologique.
- Les initiatives au niveau des communes peuvent permettre d'éviter de nombreuses émissions. Par exemple, mettre en place d’un bus à haut niveau de service roulant au biogaz issu de la méthanisation de biodéchets permet d'éviter 1600 tonnes de CO2eq par an, par rapport à un bus classique (soit l’équivalent en émissions de GES de 6 000 000 km roulés en voiture). Par ailleurs, n’hésitez pas aussi à demander à votre maire de s'engager. Des initiatives telles que la Convention des Maire sont là pour les accompagner dans la transition.
- Au niveau de votre territoire, vérifiez un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) a été réalisé. C'est obligatoire ! Vous pouvez jeter à oeil à cette liste. Si votre collectivité est en phase de rédaction, n'hésitez pas à vous y intéresser et à donner votre avis.
- Sollicitez son entreprise pour qu'elle soit transparente sur son bilan carbone. La réglementation BEGES qui impose depuis 2010, à certaines collectivités de plus de 50 000 habitants, aux établissements publics de plus de 250 employés et aux entreprises de plus de 500 employés de réaliser un bilan des émissions de GES. Et cela n'est pas réservé qu'aux grosses structures et même les entreprises de taille plus modeste comme les PME et les ETI peuvent (et ont intérêt) réaliser leur Bilan Carbone !
- Engagez-vous dans des associations œuvrant à la transition écologique. Qu'il s'agisse de climat, de biodiversité, de préservation de la ressource en eau, de solidarité climatique Nord/Sud tout le monde à besoin de renfort ! Sensibilisez autour de vous, que ce soit par des discussions ou par des actes. Par exemple, choisir de se passer de la voiture pour se rendre au travail (au profit du vélo) implique des changements plus globaux. Discuter avec vos proches ou vos collègues de cette initiative les convaincront d'en faire de même. C'est un signal fort envoyé aux responsables pour mettre en place des Plans de Mobilité en entreprise ou encore pour penser un schéma cyclable à l'échelle d'une collectivité.
- Privilégiez les candidats aux programmes écologiques ambitieux lors des prochaines échéances électorales.
Passer à l'action de manière plus concrète
- Je m'instruis et je forme aux enjeux globaux de la transition via un média comme Bon Pote par exemple
- Je comprends les enjeux systémiques du changement climatique avec la Fresque du climat
- J’envisage un monde 1.5°C avec la Fresque de la renaissance écologique
- Je comprends les enjeux du changement climatique et de la transition avec les MOOC Energie Climat de l’Association Bilan Carbone et Avenir Climatique
- J’essaie de planifier la transition vers un monde 2 °C avec l’atelier « 2 tonnes »
- Je m’intéresse aux enjeux liés aux océans avec la Fresque Océane
- Je m’intéresse aux enjeux liés au numérique avec la Fresque du numérique
- Je m’intéresse aux enjeux liés aux ressources naturelles et aux déchets avec la Fresque de l'économie circulaire
- Je rejoins des alternatives concrètes
- Je rejoins une association impliquée près de chez moi
- Je définis un scénario de transition 1.5° pour la France avec Mission Climat
- Je joue à des jeux sérieux en lien avec l’environnement Avenir en commun
Quelques chiffres
- En mars 2022, un sondage IPSOS confirmait une nouvelle fois la place de l'environnement parmi les préoccupations majeures des Français [1].
- Cette préoccupation est bien réelle, et ce quels que soient les tranches d’âges et les milieux sociaux. Elle arrive, en effet, comme deuxième préoccupation majeure pour les plus de 60 ans et pour les ouvriers et salariés [2]
- Même avec la crise sanitaire, l’environnement est resté une considération importante pour les Français. Ils étaient 58% à estimer en 2020 que la reprise économique ne devait pas se faire à tout prix en sacrifiant l’environnement [3]
- 2 527 communes ont été couvertes par le Pacte pour la Transition lors des élections municipales de 2020 afin d'aider à l'adoption de mesures concrètes, plus écologiques er plus justes [4]