L’empreinte carbone de l’alimentation : et si on passait au régime bas carbone ?
Calculez l’empreinte carbone de votre alimentation, découvrez les émissions de CO₂ cachées dans votre assiette et les actions pour réduire votre impact !



Pourquoi calculer l’empreinte carbone de l’alimentation ?
Nous sommes souvent plus attentifs aux calories de nos repas qu’à leur empreinte carbone ! Pourtant, en moyenne, l’alimentation représente 22% de l’empreinte carbone des Français [1],[2].
Elle correspond aux gaz à effet de serre (GES) émis lors de la production, la transformation, le transport et la cuisson des aliments, ainsi que le traitement des déchets.
Viande, poisson, fruits ou légumes… À quantité égale, tous les aliments n’émettent pas la même quantité de CO₂e. Le test permet de calculer l'impact de son alimentation et d’identifier les meilleures pistes pour agir.

L'impact de notre assiette sur l'environnement
Quand on pense émissions de CO₂ et dérèglement climatique, on imagine souvent la pollution des voitures, des avions ou des usines… Mais notre assiette, elle aussi, émet des gaz à effet de serre. Et pas qu’un peu ! Son empreinte peut vite grimper selon ce qu'on mange, comment c’est produit, transporté ou gaspillé.
Trop de viande dans nos menus
Une production agricole gourmande en eau
Des aliments qui voyagent trop loin
Trop d’emballages, trop de déchets
Un gaspillage alimentaire énorme
Comment réduire l’empreinte carbone de son alimentation ?
Réduire l’empreinte écologique de son alimentation, ce n’est pas seulement changer ce que l’on mange, c’est aussi repenser comment l’aliment est produit, transformé, transporté et les déchets qu’il peut générer. Cette démarche s’inscrit dans ce qu’on appelle la transition alimentaire : un mouvement qui vise à rendre notre système alimentaire plus sobre, plus local, plus végétal et plus respectueux de l’environnement.
À travers des choix concrets, chacun peut participer à une alimentation plus durable et plus compatible avec les limites de la planète.
- Limiter sa consommation de viande
- Privilégier les produits de saison (et locaux lorsque c’est possible)
- Lutter contre le gaspillage alimentaire
- Réduire sa consommation de produits transformés ou surgelés
- Boire l’eau du robinet
- Limiter les emballages et valoriser ses déchets
Comprendre pour agir
Agir sur l’impact de l’alimentation commence par une meilleure compréhension des enjeux. À travers une sélection d’articles, nous vous invitons à explorer les liens entre alimentation, climat et eau, nous décryptons les choix alimentaires du quotidien et nous partageons des pistes pour adopter une alimentation plus durable.
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L'alimentation au cœur de la transition écologique
L’alimentation façonne nos paysages, nos habitudes, nos filières agricoles et notre impact sur l’environnement. L’ensemble de ce système alimentaire pèse sur les ressources et génère des émissions, souvent invisibles à l’œil nu.
Réfléchir à notre empreinte alimentaire, c’est aussi s’interroger sur l’équilibre à trouver pour préserver le climat, les écosystèmes et ceux qui nous nourrissent.
Préserver les ressources
Des sols vivants, de l’eau, un climat stable : l’agriculture en dépend. Protéger ces ressources et encourager une agriculture durable c’est assurer la sécurité alimentaire.Mieux consommer, sans culpabiliser
L’idée n’est pas de tout changer mais comprendre ses impacts permet d’agir, pas à pas. Moins de gaspillage, plus de fruits, légumes et légumineuses, locaux et de saison.Soutenir une transition juste
Du champ à l’assiette, chacun a un rôle à jouer. Pour une alimentation plus durable, la transition doit être collective et équitable.
FAQ
Quelle est l’empreinte carbone de l’alimentation en France ?
L’alimentation représente 22 % de l’empreinte carbone des Français[1],[2] et s’élève à 2,1 tonnes de CO₂e par Français par an en moyenne.
Ce chiffre regroupe les émissions de gaz à effet de serre associées à la production agricole, le transport des marchandises, la transformation des aliments, la distribution, la restauration hors domicile, la cuisson et la gestion des déchets alimentaires.
C’est le troisième poste d’émissions de CO₂ après le transport et le logement. Cette empreinte varie selon les régimes alimentaires, les modes de production et les habitudes de consommation. Elle est plus élevée pour les régimes riches en produits d’origine animale ou en aliments ultra-transformés, et plus faible pour les régimes végétariens ou végétaliens qui privilégient les produits bio, locaux et de saison, tout en portant une attention particulière au gaspillage.
Pourquoi l’empreinte eau est-elle aussi importante que l’empreinte carbone ?
Quand on parle d’impact environnemental de l’alimentation, on pense souvent aux émissions de CO₂, toutefois, la consommation d’eau est tout aussi essentielle à prendre en compte.
Certains aliments très appréciés comme l’avocat, le café, les amandes ou encore la viande mobilisent de très grandes quantités d’eau pour être produits. À cela s’ajoute le fait que l’eau douce est une ressource limitée, inégalement répartie, et de plus en plus sensible aux effets du changement climatique.
C’est pourquoi le simulateur Nos Gestes Climat inclut aussi une estimation de l’empreinte eau des habitudes alimentaires, en complément de l’empreinte carbone.
Qu’est-ce qui pollue le plus : la viande ou l’avion ?
La comparaison directe entre **un steak et un vol en avion **peut être trompeuse. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’ensemble du secteur alimentaire représente environ 22 % de l’empreinte carbone des Français contre 30 % pour l’empreinte carbone des transports. La viande rouge, en particulier, fait partie des produits les plus émetteurs, cependant, le transport aérien reste l’un des modes les plus carbonés à distance équivalente.
Ces deux secteurs doivent donc évoluer de manière complémentaire : améliorer l’offre alimentaire d’un côté, limiter les déplacements très émetteurs de l’autre.
Quels aliments ont la plus grande empreinte carbone ?
Les produits d’origine animale figurent parmi les plus émetteurs de gaz à effet de serre, en particulier la viande rouge (bœuf, veau) dont l’empreinte s’approche des 30 kg CO₂e par kilogramme. Cette intensité s’explique par la quantité de ressources nécessaires à l’alimentation des animaux, les émissions de méthane liées à leur digestion, et, dans certains cas, la déforestation à l’échelle mondiale. Mais l’impact environnemental de l’alimentation concerne aussi certains produits de la mer. Le saumon d’élevage, très consommé en France, demande une alimentation concentrée importée, une infrastructure énergivore et une chaîne du froid continue. Quant aux crevettes tropicales, leur production peut être associée à la destruction de mangroves et leur transport sur de longues distances aggrave leur empreinte écologique.
Par ailleurs, les produits ultra-transformés ont une empreinte carbone souvent plus élevée que les produits bruts en raison des procédés industriels, de la consommation d’énergie pour leur conservation et des déchets qu’ils génèrent. Les emballages plastiques à usage unique, encore trop présents, posent aussi des questions sur leur fin de vie [7].
À l’inverse, les légumineuses, les fruits et légumes de saison, cultivés localement et peu transformés, présentent un bilan carbone bien plus faible.
Comment manger sans polluer ?
Aucun repas n’est totalement neutre pour la planète mais il est possible de limiter son impact en prêtant attention à ce que l’on choisit, à la façon dont on le consomme et à ce qu’il devient.
Limiter ce bilan carbone, ce n’est pas tout changer d’un coup ni viser une assiette parfaite. C’est plutôt comprendre ce qui pèse le plus dans ses habitudes quotidiennes et identifier où agir de manière réaliste et efficace : privilégier des produits moins transformés, consommer des aliments de saison, éviter le gaspillage, être attentif aux emballages, cuisiner davantage chez soi…
Ces gestes, mis bout à bout, permettent de réduire à la fois les émissions de gaz à effet de serre et la pression sur les ressources naturelles, comme l’eau ou les sols.
Le calculateur d’empreinte écologique ADEME permet justement d’identifier les leviers les plus efficaces pour alléger son impact, en fonction de son mode de vie.
Sources
- [1] Chiffres clés Notre alimentation, c’est combien de gaz à effet de serre (GES) ?
- [2] [Étude] 1/4 de l’empreinte carbone des français est liée à l’alimentation
- [3] Documentation - Se limiter à un café par jour
- [4] L’empreinte eau - OFB
- [5] Impact CO2 - Alimentation
- [6] Combien d’eau faut-il pour produire nos aliments ? - Brut.media
- [7] Que faire de mes déchets ? L'assistant au tri