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L'impact carbone de notre mobilité

Un artículo de Julie Pouliquen, actualizado el 09/12/2024

Transport

Des cyclistes à l'heure de pointe

Avec 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre, le transport est la première source d’émissions, devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie tous trois ex æquo. Parmi les transports, la voiture représente plus de la moitié des émissions.

En effet, la voiture personnelle constitue l’un des modes de transport principaux au quotidien pour 72% des français. Pourtant, 47% des Français considèrent qu’au moins une partie des trajets qu’ils réalisent au quotidien pourraient être réalisés à vélo. Et ils ont raison : la moitié des trajets effectués en France font moins de 5 km. Et 5 km en voiture, c’est déjà plus d’1 kg de CO2 émis. C’est que bien souvent une voiture pèse entre une tonne et une tonne et demi : elle consomme et émet donc essentiellement… pour se déplacer elle-même.

Sur les plus longues distances, personne ne sera aujourd’hui étonné de voir que l’avion est beaucoup plus émetteur que le train pour un trajet donné. Oui, mais de combien ? L’impact de l’avion sur le climat est environ 200 fois supérieur si on compare par exemple TGV et avion, pour un trajet en France ou une destination européenne.

Des ordres de grandeurs pour comparer facilement les moyens de transport

Pour comparer les modes de transports, nous utilisons souvent la notion d’ordre de grandeur. C’est un facteur (en général 10) permettant de quantifier l’impact d’un mode par rapport à un autre. Exemple : la voiture a 10 fois plus d’impact que le bus au km ou est d’un ordre de grandeur supérieur au bus. L’avion est deux ordres de grandeur (100 fois) supérieur au TGV par km-passager. L’objectif de ce calculateur est de visualiser les ordres de grandeur pour une distance donnée en comparant différents modes de transport. Rendre visible ce dont il est difficile de se rendre compte lorsque l’on choisit tel ou tel moyen de locomotion.

Il propose un premier niveau de visualisation, basé sur des données moyennes. Il n’a pas vocation à rentrer dans un trop grand niveau de détail : modèle de voiture ou de bus, mode de conduite, etc. Ces paramètres font certes varier la consommation, mais les ordres de grandeur et les rapports entre moyens de déplacement restent globalement similaires. Passer d’un mode de transport à l’autre va au-delà en terme d’impact environnemental : exemple du report de la voiture sur les transports en commun (Bus, Tramway, etc.)

Enfin, dans une perspective de neutralité carbone où il s’agit bien de [diviser par 6 et plus nos émissions de CO2](LIEN INTERNE ARTICLE HISTORIQUE), cette information vise à rendre plus évidente la prise de conscience qu’il y a des déplacements qui ne seront tout simplement plus possibles, ou plus aussi souvent, car incompatibles avec notre engagenement de neutralité carbone.

Ainsi, ce simulateur permet par exemple de visualiser facilement qu’en partageant sa voiture, en covoiturant sur une courte ou une longue distance, qu’en privilégiant le vélo ou les transports en commun, on réduit son impact sur l’environnement. Sans parler des économies financières. Passer d’un mode unique à plusieurs modes de transport (voiture et TER ou RER, vélo et train, etc.) peut aussi permettre de réduire significativement l’impact d’un déplacement.

Quelques ressources pour aller plus loin :

Démonstration GIF de Mon Impact Transport

Démonstration de Mon Impact Transport

Oui, mais 1 kg de CO2 ça représente quoi ? Et pourquoi les compter ?

Comparer les modes de transport entre eux est une première étape. On peut voir les rapports de 1 à 10, 1 à 100 qu’il y a entre modes de transport.

Difficile en revanche de se représenter à quoi correspond 1 kg de CO2, émis par quelques km en voiture par exemple. Certes, le kilo de CO2 n’est ni plus lourd ni plus léger qu’un autre kilo que l’on porterait par exemple quand on fait les courses. Mais ce qu’il importe surtout de mesurer c’est l’impact sur le climat de ce kilo là.

Or chiffrer nos activités en CO2 permet de les relier au climat. Quantifier c’est mesurer pour savoir où éviter et où réduire les émissions en priorité.

Pour se représenter les émissions de CO2 à l’échelle de nos différentes activités, nous pensons ainsi qu’une bonne façon peut être de les mettre en perspective avec les (moins de) [2 tonnes de CO2e](LIEN INTERNE ARTICLE HISTORIQUE) qui sont la cible à atteindre en 2050 par personne et tout secteur confondu. Ainsi par exemple faire 10 000 km en voiture c’est émettre 2,53 tonnes de CO2 (la voiture moyenne émettant 0,253 kg CO2e/km)… et un français fait en moyenne entre 12 000 et 13 000 km par an. Autre exemple avec l’avion : un seul aller-retour Paris/New York (11 700 km) émet 2,6 tonnes de CO2e par passager, et même un aller-retour vers une capitale européenne émet rapidement plus d’une tonne de CO2. Ces deux exemples montrent bien leur incompatibilité avec la neutralité carbone visée dans les décennies à venir.

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