Alimentation
L’alimentation concentre une part immense des enjeux environnementaux. C’est le premier poste d’empreinte eau et, en moyenne, le second d’empreinte carbone individuelle. Découvrez ici les clefs d’une alimentation durable, qui limite les impacts de votre assiette.
FAQ
Vos questions sur l'alimentation durable
Qu’est-ce que l’empreinte carbone de l’alimentation ?
Calculer l’empreinte carbone de son alimentation revient à compter les émissions de dioxyde de carbone (CO2) lors de toutes les phases de la production d’un aliment, jusqu’à sa vente au consommateur. Nos choix de pratiques alimentaires ont une importance cruciale sur notre empreinte carbone individuelle : c’est, en moyenne, le deuxième plus gros poste après les transports. Plus notre alimentation est végétalisée, moins elle ne génère d’émissions de gaz à effet de serre.
Quels sont les types d’aliments les plus émetteurs de CO2 ?
Les **aliments d’origine animale ont la plus grosse empreinte carbone. ** Elle peut atteindre près de 30 kgCO2e par kg de produit pour la viande rouge. Ceci est dû à la combinaison de plusieurs facteurs :
- Il a fallu, en amont, produire les aliments qui ont nourri les animaux.
- Les gaz émis par la digestion du bétail représentent une source importante de gaz à effet de serre (notamment de méthane).
- L’élevage est une source importante de consommation de terres, et est une des causes de déforestation, à l’échelle mondiale.
Pourquoi la viande rouge a-t-elle une empreinte carbone élevée ?
Il y a deux raisons principales qui font l’empreinte carbone élevée de la viande rouge. La première est la fermentation entérique, à savoir les rots de ces ruminants. Ils comptent pour 44% de l’empreinte. La seconde est leur alimentation : la production de végétaux pour nourrir les vaches (41%). Le reste de l’empreinte est majoritairement dû au fumier. Pour les mêmes raisons, l’empreinte eau de la viande est aussi extrêmement élevée.
Par ailleurs, une autre raison contribue fortement à l’impact carbone de l’élevage : c’est son poids sur les pratiques de déforestation, et donc de destruction de puits de carbone.
Pourquoi est-ce mieux de manger de saison et local ?
Sans aborder la question du goût incomparable d’un aliment récolté en pleine saison, il y a de nombreuses raisons pour manger local et de saison. La première est de réduire notre demande en transports, dont l’empreinte carbone est très importante. La seconde est que produire hors saison nécessite la mise en œuvre de techniques de production très carbonées (comme le chauffage des serres pour produire des tomates d’hiver). Enfin, consommer hors saison un produit récolté en saison signifie de dépenser une quantité importante d’énergie pour assurer sa conservation (ainsi des fruits rouges congelés par exemple). Mieux vaut privilégier une transformation pour conservation longue (transformation en coulis et stérilisation, pour ces derniers).
Par ailleurs, c’est l’occasion de le rappeler : les poissons, fruits de mer, fromages, ont également leur saisonnalité !
Est-il vrai que le transport compte pour rien dans l’empreinte carbone de l’alimentation ?
Ce n’est pas tout à fait faux… en moyenne. Le transport représente 19% de l’empreinte de notre assiette. Mais évidemment, le diable se cache dans les détails ! Plus l’aliment a une empreinte carbone importante, plus le transport est noyé dans l’empreinte totale. C’est le cas pour les produits d’origine animale, par exemple, pour lesquels le transport représente autour de 3% de l’empreinte globale. À l’inverse, si l’aliment a une empreinte carbone faible, alors le transport aura un poids important. C’est le cas des légumes, pour lesquels le transport représente à peu près la moitié de l’empreinte.